Devant les cheveux gris, tu te lèveras.
Lévitique19 :32
Voilà déjà quinze minutes que j’attends
Devant l’arrêt desservi par l’autocar ;
J’ai l’impression que ne passe le temps,
Il fait si froid avec cet épais brouillard.
Pas de banc en attendant pour se reposer,
J’ai mal dans les jambes et mon dos me tire ;
Des jeunes à mes côtés ne font que crier,
Et moi, je suis là avec ma souffrance et mes soupirs.
L’autocar arrive enfin, il s’arrête un peu plus loin,
Ouvre ses portes, alors c’est la ruée pour monter.
Le chauffeur me dit : ‘C’est pour aujourd’hui ou demain ?
C’est dur, j’arrive avec difficulté à peine à marcher.
Enfin, je suis à l’intérieur et je cherche,
Je cherche une place assise, mais en vain.
Quelqu’un va-t-il me tendre la perche ?
Y-a-t-il dans ce bus un bon samaritain ?
Ça rigole… On me regarde de travers…
Eh papy ! Tu nous cache le soleil ! Dégage !
Dans ma gorge, les mots restent en travers ;
Quel manque de respect pour mon âge !
Alors, je me replonge dans mes pensées
Me souvenant d’avoir lu un jour
Des paroles dans la bible, ce livre sacré
Des paroles pleines de sens et pleines d’amour :
‘Devant les cheveux gris, tu te lèveras !’
Est-ce ceci que l’on apprend à nos enfants ?
Quand on voit cette jeunesse, je ne crois pas
Et pas qu’eux ! Même les plus grands !
Je suis triste de voir ce monde ainsi
Il n’a plus de respect pour les gens âgés…
Mais tout au fond de moi, je me dis
Qu’un jour eux aussi vont y passer.
Alors jeunes et moins jeunes, apprenez !
Apprenez dès maintenant à vous comporter
Comme des gens bien civilisés, bien élevés
Pour montrer l’exemple à votre postérité.
Un jour, quand vous aurez mon âge,
Que vous chercherez dans le bus une place
Vous aimeriez vraiment qu’une personne sage
Avec compassion vous offre poliment sa place.
Devant les cheveux gris, tu te lèveras !
C’est un signe profond de respect et d’amour
Mais c’est aussi un commandement de Jéhovah
Que tu mettras en application nuit et jour.